Vanina Ickx pour Paris Match
Reportage photo sur Vanina Ickx dans la VW Buggy de Stéphane Henrard. La fille du champion Jacky Ickx part à l’assaut de la capitale de l’Europe engorgée. C’est le Dakar de tous les jours à Bruxelles!
Embouteillages dans les grandes villes. L’enfer au quotidien. La fille du champion Jacky Ickx part à l’assaut de la capitale de l’Europe engorgée. C’est le Dakar de tous les jours à Bruxelles ! Pour contourner les embouteillages, la pilote de course Vanina Ickx, à bord d’un buggy tout-terrain et sous le regard de touristes chinois plutôt surpris, traverse le Mont des Arts à Bruxelles. Un avertissement plein d’humour pour tous les Français qui veulent immigrer en Belgique en raison de la rage taxatoire imposée par François Hollande.
Près de 400 000 voitures circulent chaque jour dans la capitale de l’Europe.
Pour désengorger le trafic, bien des solutions alternatives existent : train, tram, bus, métro, vélo, voitures partagées, parkings de dissuasion… Mais de toute évidence, cela ne suffit pas. Et les travaux en cours (rénovations de tunnels, création du RER), provisoirement en tous cas, n’arrangent guère la situation. En juin dernier, une étude réalisée par une société d’info-trafic américaine classait Bruxelles au deuxième rang des villes les plus congestionnées d’Europe. Il n’y a que les automobilistes de Milan qui soient plus mal lotis. En moyenne, les conducteurs belges perdent plus de cinquante heures par an dans les files. Mais l’enfer touche toutes les métropoles. Pour illustrer le calvaire quotidien des automobilistes en Belgique, Paris Match a choisi une ambassadrice de choix : Vanina Ickx. La fille du champion Jacky Ickx, également pilote professionnelle à succès, est l’une des victimes de ce stress quotidien. Et comme elle est née avec un volant dans le berceau, il n’est pas étonnant qu’elle ait trouvé une solution qui lui est propre pour contourner les obstacles.
Travaux, accidents, sans compter les grèves des transports en commun qui décuplent le trafic : la situation routière actuelle des grandes villes est bien dans une impasse. Selon l’entreprise de navigation TomTom, 40 % des grands axes vers la capitale de l’Europe sont bloqués. Pour Bruno De Lille, le secrétaire d’Etat bruxellois à la Mobilité, cela ne fait que renforcer la nécessité de prendre des mesures : mise en place d’un système de tarification kilométrique pour décourager l’usage inutile de la voiture, création du RER visant à faciliter les trajets domicile-travail…
Neuf personnes sur dix qui travaillent en Région bruxelloise ont vu, en moyenne, leur temps de déplacement s’allonger d’un cinquième ces trois dernières années. Mais il y a plus grave : le titre de capitale des embouteillages menace l’attrait économique de la Région.
C’est ce que révèle une enquête menée par Agoria auprès des entreprises technologiques bruxelloises. A la question de savoir si les problèmes de mobilité pourraient constituer une raison de quitter la Région à terme, sept entreprises sur dix répondent aujourd’hui positivement. En 2008, elles n’étaient que deux sur dix à l’affirmer. Les trajets entre le domicile et le lieu de travail effraient également les travailleurs : 55 % des entreprises éprouvent des difficultés à trouver du personnel en raison des problèmes de mobilité.
Aggravés par les travaux, les problèmes de mobilités pourraient faire fuir les entreprises.
Au-dessus du fameux tunnel fermé rue de la Loi, devant la Commission européenne, qui asphyxie le centre de la capitale de l’Europe, Vanina Ickx se heurte aux travaux. Une réalité hélas moins drôle que la mise en scène.