Gérald Watelet RTBF pour Paris Match
Gérald Watelet l’animateur de la RTBF reportage photo pour Paris Match, 8 pages.
Paris Match le cuisine sans chichis.
Prince de l’élégance à la RTBF, Gérald Watelet ouvre son cœur comme jamais. Inclassable, l’amoureux de la déco, de l’esthétisme et de la cuisine à bien la classe.
Il joue les gentlemen-farmers avec brio : il a l’art de savoir endosser avec style chaque rôle qui s’offre à lui. D’abord maître d’hôtel, ensuite couturier, puis chroniqueur, et maintenant ensemblier avec l’ouverture de son magasin de décoration à Bruxelles. Un nouveau défi qui ravit Gerald Watelet, l’homme réputé pour son goût du luxe et du bien-vivre. En toute circonstance, il se révèle pro et généreux, deux qualités qui donnent aussi à son interview la saveur d’une conversation. Car Gerald Watelet aborde avec franchise et légèreté tous les sujets : l’esthétique, la table, la famille, les valeurs, l’amour, le couple et les enfants qu’il aurait aimé avoir. Une vraie confession raffinée et haut de gamme.
L’amateur de haute couture et de décoration, co-présentateur de « C’est du Belge », et cuisinier de « Sans chichis » dans le décor qui lui correspond le mieux : celui du raffinement suprême. A l’image de son âme.
Le meilleur et le plus beau.
Sa façon de se comporter en toute circonstance est un pied de nez à la sinistrose : « Cultivons notre joie de vivre », dit-il. Gerald Watelet s’habille en Crossword. Tout un programme.
Jean Cocteau disait : « La création, c’est renouveler la tradition ». Et Gerald Watelet acquiesce volontiers. Prince de l’élégance, le chroniqueur de « C’est du Belge » s’entoure du meilleur et du plus beau. Et se désole de voir que notre société ne brille plus autant que jadis. « Les gens étaient plus élégants auparavant », dit-il. « Aujourd’hui, il y a une espèce de laisser-aller qui est certes agréable – et je suis cool aussi – mais je trouve dommage que cette dimension extraordinaire dans l’ordinaire manque. Moi qui suis très festif, qui aime recevoir, qui aime être reçu, qui aime les belles maisons, les jolies femmes et les beaux hommes, j’ai la nostalgie d’une époque dont j’ai connu la fin. Nous avons pas mal perdu de joie de vivre. Grâce aux moyens de communication, nous sommes au courant de tout ce qui se passe dans le monde et je ne sais pas si c’est bien. Chaque jour, on est assommé par des horreurs. Or, on ne peut pas vivre en Palestine, au Brésil ou au Pakistan. Alors, autant cultiver sa joie de vivre ici… Moi, je suis plus interpellé par quelqu’un qui fait la manche dans ma rue par -2 degrés que par ce qui se passe à l’autre bout du monde. Si chacun s’occupait de ce qui se passe près de chez lui, la vie serait plus agréable pour beaucoup. » Une vraie profession de foi.
Esthète au service des autres.
Au Wapp Shop, installé au Sablon, il délivre ses recettes de beauté et de confort absolu avec passion. Comme dans la vie qu’il mène avec brio.
Gerald Watelet vient d’ouvrir une boutique de luxe dans l’un des quartiers les plus chic de Bruxelles : le Sablon. « Je voulais un magasin de décoration au sens large du terme. Ce n’est donc pas une boutique cadeau, même si c’est aussi un bel endroit pour offrir des choses. Au Wapp Shop, on peut tout créer pour le client : la cuisine, les chambres, le mobilier, les tissus… Le choix est vraiment complet. En plus, nous pouvons assumer des chantiers. Si une personne vient d’acheter une maison et qu’elle nous sollicite, nous l’aidons à la décorer. Mon associée Pascale Peckers et moi ne sommes ni architectes, ni antiquaires, mais “esthètes”. Pour nous définir, je préfère d’ailleurs le terme “ensembliers”, typique de l’avant-guerre, à celui de “décorateurs” ». Quant au style, il le définit comme… le sien. « C’est un mélange hétéroclite. C’est du Watelet haute couture avec des choses modernes que j’ai dessinées ou que mon associée et moi avons chinées. Cela peut être un vase qu’on transforme en lampe, un paréo qui devient un abat-jour… En fait, on recherche du paradoxe dans le mélange. On est assez éclectiques. Comme on aime toutes les époques, on va essayer de recréer des univers élégants, généreux, esthétisants, amusants, surprenants. L’idée est d’offrir au client une dimension plus ludique de la maison. Je ne supporte pas les demeures « magazine », celles où on a l’impression que les gens n’habitent pas. Il faut mettre de la vie, transgresser les codes, ce qui n’est pas toujours évident en Belgique… Personnellement, je regrette le temps où les gens étaient un peu plus insouciants de l’image qu’ils allaient donner d’eux-mêmes. »