Jérôme d’Ambrosio Paris Match
Le pilote Belge de F1 pose pour Paris Match. Les photos ont été prises à Bruxelles et à Oxford pendant sa préparation avant de débuter la saison de F1. Article de 8 pages.
La Fureur de vivre.
Plus grande chance Belge depuis Jacky Ickx et Thierry Boutsen, Jérôme D’Ambrosio accélère son destin ce 27 Mars.
C’est un poids plume qui pèse lourd. Cinquante-neuf kilos et un mental en béton armé. A 25 ans, Jérôme d’Ambrosio n’a pas le temps de douter de lui. Il trace sa route à toute vitesse, conscient de ses capacités en F1 comme dans la vie. Le jeune homme au regard bleu intense ne pense qu’aux défis. Le premier: réussir son « first Grand Prix » à Melbourne, le 27 mars. Le second: rester dans le circuit très fermé de la F1. Et grandir jusqu’à la victoire suprême.
A l’école de la Trinité à Wezembeek-Oppem, au volant de la caisse à savon championne de Belgique, Jérôme d’Ambrosio découvre le formidable enthousiasme qu’il soulève en Belgique.
Une ascension comme un sprint semé d’embûches.
La F1, il en rêve depuis qu’à l’âge de 8 ans, son papa Henry lui a payé un quart d’heure de kart en vacances. Six ans plus tard, le poids plume remporte la Monaco Kart Cup Junior. Et en 2002, le petit Jérôme gagne la Coupe du Monde en Formule A. Un excellent départ pour une carrière en monoplace débutant, à 17 ans à peine, par un titre de champion de Belgique de Formule Renault 1.6 au sein du Thierry Boutsen Racing. Le dernier vrai Belge en F1 voit tout de suite dans ce gamin un potentiel et une détermination extraordinaires. Il se reconnaît dans ce fils de footballeur amateur, qui soigne ses trajectoires et sa mise au point. Dès 2004, Jérôme d’Ambrosio négocie un tournant important dans sa carrière en signant un contrat avec le Renault Driver Development, la filière F1 par laquelle sont passés Kovalainen ou Kubica. Mais son élan est trop vite stoppé. Sans victoire en 2004 en Formule Renault 2.0 française (tout de même 4e du championnat), d’Ambrosio est éjecté du RDD après seulement une saison. Sans le sou, l’espoir se retrouve à la case départ. Ancien champion de F3000, Vincenzo Sospiri tente de le relancer en Italie en le faisant participer durant deux saisons à divers championnats de seconde zone en monoplace. Sans trop de succès, faute de moyens. Bien aidé par le patron de la Cram, il rebondit en 2007 en décidant de reculer pour mieux sauter sur le chemin tortueux de la F1. Premier champion de la Formule International Masters avec cinq victoires, élu «Driver of the Year 2007 », Jérôme d’Ambrosio suscite l’intérêt des investisseurs de la société de management international Gravity. Des milliardaires passionnés de courses qui le prennent sous leur aile. Avec, au programme de 2008, une première saison en GP2 au sein de l’écurie Dams, se soldant par une 11e place, les six dernières courses dans les points, deux podiums et un premier succès raté de justesse à Francorchamps. Assez pour mériter de revenir une deuxième année. Cette fois pour la gagne…
La rage de vaincre. Dans la banlieue d’Oxford, le nouveau venu en F1 s’entraîne comme un fou avec son équipe pour atteindre le rêve qu’il s’est fixé.